Photo ancienne
Format 12.8 x 8.9 cms
état de conservation dans son jus ,
Usure, légers plis , Coins et contour fatigués ,
marques d´album aux coins (voir scan)
Envoi en Suivi
Après avoir été désarmé, le navire est racheté juste avant Noël 1966 par la SEMETA, société mixte chargée de l’aménagement de la toute nouvelle station balnéaire à naître de Port-Barcarès dans les Pyrénées Orientales (France). À l'initiative de son président, le sénateur Gaston Pams, l'objectif est d'en faire le symbole de cette opération d’aménagement et de marquer la volonté forte de l' État français de valoriser cet immense lido désertique coincé entre la Méditerranée et l'étang de Salses.
Après des transformations à la société provençale des Ateliers Terrin à Marseille, il est convoyé en juin 1967 vers son port d'attache définitif1.
Un chenal de 600 m et une souille (port artificiel) sont creusés pour l'amener jusqu'à son emplacement actuel et le déposer sur la plage, près de trois mètres au-dessus du niveau de la mer.
Après de coûteux travaux d’aménagement, le Lydia est luxueusement transformé en centre de loisirs comprenant trois bars, un snack, une discothèque, un restaurant, des douches et une piscine. Un hôtel et un casino sont prévus. Le succès est immédiat et des centaines de milliers de visiteurs se pressent pour voir ce navire "qui tient si bien la terre". Les artistes des yé-yé en font une escale incontournable : se succèdent Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Michel Polnareff, Claude François et bien d'autres...
Le navire est vendu en 1973 à Kuniko Tsutsumi, femme d'affaires japonaise, qui le transforme en discothèque et casino de luxe. Les "yé-yé" vont faire place aux VIP parisiennes. De nombreux travaux sont entrepris et la nouvelle décoration est l’œuvre du décorateur Michel Ambrogi. Le Lydia baigne alors dans le luxe et le casino engrange les abondantes devises que la clientèle espagnole (l'ordre franquiste interdit les casinos en Espagne) vient perdre sur les tables de jeux. Le cuisinier français Georges Landriot est chargé des cuisines du navire jusqu'au milieu des années 19702.
En 1976, le Lydia fut choisi par le réalisateur Philippe LABRO, pour le tournage du film L'Alpagueur avec Jean-Paul BELMONDO. Dans les scènes, on peut y voir l'Alpagueur (Jean-Paul BELMONDO) venir enquêter sur un Ripou. Dans cette scène, le personnel du casino d’époque, et le décor qui fut rénové quelques années avant.
En 1980, à la suite de la mort de Franco et de la réouverture des casinos en Espagne, prise dans des tourments financiers, Kuniko Tsutsumi, la mort dans l'âme, revend le Lydia. L'âge d'or s'achève à l'orée des années 1980.
Dans les trente années qui vont suivre, le paquebot va lentement se dégrader sous la férule de trois groupes de casinotiers, qui vont délaisser son entretien.
Dans cette période, le paquebot va affronter de nombreuses tempêtes : il est plastiqué par des truands en 1983 et en 1997, le ministre de l'intérieur ferme le casino pour « graves dysfonctionnements dans la gestion financière ».
Le Lydia est racheté en février 2000 par le groupe Partouche3 qui y effectue des travaux de rénovation et y rouvre un restaurant et une discothèque, appelée Moonta (premier nom du bateau). En 2004, le casino est ouvert. Face à l'absence de rentabilité, ce dernier casinotier jette l'éponge définitivement quelques années plus tard. En 2008, le casino est définitivement fermé.
Il est racheté par la mairie du Barcarès en 2011 qui y organise des expositions. À partir de 2014, des travaux de restauration sont engagés pour que le paquebot retrouve sa silhouette originale avec la collaboration technique et historique d'une association de protection de ce patrimoine unique en Europe4.
Source : Wikipedia