- Etat: Bon
- Editeur : / Numéro : Goupil et Cie ( Carte Album n° 452)
Alphonse de Neuville s’inspira de cet épisode malheureux pour composer une œuvre tragique qui exalte le courage des soldats français. Il nous montre le combat désespéré et héroïque d’une quinzaine de braves retranchés qui, sous les ordres du commandant Arsène Lambert blessé, défendirent la dernière maison du village de Bazeilles, dans les Ardennes, jusqu'à la dernière cartouche le 1er septembre 1870.
Alphonse de Neuville justifia ainsi son œuvre dans une lettre au critique d’art Gustave Goestschy, en 1881 : « Je désire raconter nos défaites dans ce qu'elles ont eu d'honorable pour nous, et je crois donner ainsi un témoignage d'estime à nos soldats et à leurs chefs, un encouragement pour l'avenir. Quoi qu'on en dise, nous n'avons pas été vaincus sans gloire, et je crois qu'il est bon de le montrer1! »
Cette œuvre, l’une des plus populaires du xixe siècle finissant et du xxe siècle débutant devint une icône de l’héroïsme patriotique. La France vaincue et humiliée retrouvait, en elle, sa fierté. Elle fut très souvent reproduite2.
De Neuville en a été récompensé par la Légion d'honneur.
À la fin du xixe siècle, le tableau fut vendu. Ce fut alors le tableau le plus cher du monde. Racheté en 1960, il est depuis conservé au musée de Bazeilles nommé pour l'occasion la « Maison de la dernière cartouche », l'ancienne auberge Bourgerie dans laquelle s'est déroulé cet événement tragique. ( Wikipédia)