Métal biface
ann 30-50
France
porte l'inscription "Embrasse Fanny" au dos qui fait
référence à la perte d'une partie de boules (traditionnellement le
perdant, en signe d'humiliation, embrasse les fesses de
Fanny)
À l'origine, les perdants devaient embrasser les fesses d'une femme
postiche nommée Fanny, représentée sous forme de tableau, de
poterie ou de sculpture1.
Aujourd'hui elle se rencontre plus chez les antiquaires et les
brocanteurs qu'au bistro du coin. Mais tous les clubs boulistes en
conservent une à leur siège et cette icône fait partie de leur
patrimoine2.
C'était à la fois
une récompense et une honte pour l'équipe perdante mais toujours
une franche rigolade pour les spectateurs1. « Embrasser
Fanny, c'est l'image effrayante de la défaite, la preuve horrible
qu’on a été battu. Et pas seulement battu, mais vaincu
lamentablement, l'humiliation totale : perdre par 13 à
0 ! ».
Pour pallier le
manque cruel de Fanny de comptoir acceptant de se retrousser en
public, fut mise en service, dans tous les lieux où l'on jouait au
jeu provençal ou à la pétanque, une Fanny postiche aux fesses
rebondies. Conservée avec ferveur, véritable relique païenne,
toujours cachée dans une petite armoire, derrière un panneau ou un
rideau, elle n'était dévoilée que pour un retentissant 13 à 0.
Alors, le malheureux vaincu, à genoux comme s’il allait à
confesse, en présence de tous, s’approchait de l'autel pour
baiser l'icône. Faire passer le postérieur de Fanny à la postérité
fut aussi une façon radicale de braver la morale bourgeoise
chrétienne qui jetait l'opprobre sur ses fesses
dénudées.
en parfait état
4.3 cm de diamètre
Frais de port
: 6.8 €